L’Atelier aujourd’hui
Autour d’une longue table de travail s’organisent toutes les étapes de la fabrication.
Les pigments et colorants proviennent de producteurs et fournisseurs locaux ou du comptoir d’ôkhra, à quelques mètres de l’atelier.
Les petites séries succèdent aux petites séries, « small is beautiful ! »
Il faut adapter continuellement les temps de mélange, de séchage, de démoulage,… qui varient selon la nature du pigment ou la météo du jour !
Quelquefois, un visiteur averti nous invite à mettre au point une nouvelle couleur, qui raconte une nouvelle histoire…
L’Atelier en création (2017-2018)
Dix-huit mois d’expérimentations ont été nécessaires pour stabiliser les nuances recherchées et mettre au point les formules précises.
Dans ce petit atelier, une chimiste fraîchement diplômée, Mélanie, a réalisé les premiers tests et mises au point, tandis que les artistes coopérateurs d’ôkhra ont joué à fond le jeu de tuteurs comme de panel utilisateur.
L’été 2018, il a fallu dénicher un artisan pour prendre le relai de la fabrication, ce qui n’a pas été facile car entreprendre peut faire peur. Finalement c’est un enfant du pays, Cosme, diplômé en environnement et parti depuis quelques années faire son chemin dans les parcs naturels, qui saisit cette opportunité de revenir au cœur d’un paysage qu’il a sillonné toute son enfance.
Ses amis le convainquent de se lancer, les coopérateurs d’ôkhra « donnent la main » comme on dit en Provence, et les réseaux locaux de la création d’entreprise soutiennent activement l’aventure.
L’Atelier d’avant (1995-2015)
« C’est une longue histoire ».
Dans le « Moulin du Jaune » de l’usine d’ocre Camille Mathieu, construite en 1924, cet atelier a longtemps servi à stocker le pigment lavé et séché au soleil. Puis l’activité ocrière s’est endormie de la guerre aux années 90.
Quelques bonnes volontés ont alors œuvré à reconvertir l’ancienne usine en coopérative culturelle. C’est ainsi qu’ôkhra y a accueilli pendant 20 ans des jeunes et moins jeunes venus se former à la peinture et aux décors naturels, dont les murs portent l’empreinte.
L’idée germe en 1995 d’inventer de nouvelles fabrications, en circuit court donc non délocalisables.
Entre Color Lab et Laboratoire d’essais, l’atelier s’invente une nouvelle vocation.